La perfection n’est pas de ce monde.
Je ne suis pas un historien bien que j’ai fait des études en histoire qui m’ont dirigé vers l’enseignement.
Trente-quatre années, c’est une année de plus que les 33 missions d’Eugène Gagnon.
Pour rendre hommage à ce pilote de Mosquito canadien-français, j’avais collaboré à un projet du Musée de la Défense aérienne en 2012. Ceci est une photo de l’écran qui présentait l’escadrille 23 avec laquelle Eugène volait.
Eugène n’a jamais posé de mines dans la rivière Elbe, mais lâché des fusées éclairantes pour guider les bombardiers. Je l’ai appris par la suite en consultant le logbook de son navigateur.
Cette information erronée restera à tout jamais une information erronée à moins de lire ce billet sur ce blogue. On ne peut revenir en arrière et corriger le tir.
Trente-quatre années d’enseignement, c’est beaucoup moins dangereux que de voler au-dessus des aérodromes allemands en Mosquito. Je n’ai donc jamais reçu de médaille de bravoure.
Cette peinture est celle qui représente une scène du Mosquito de Tommy Smith.
Tommy Smith c’est le père de Peter. Peter je l’ai connu en 2010. Il a tout partagé sur ce qu’il connaissait de l’escadrille 23, plus de 200 pages d’un manuscrit qu’il était en train d’écrire sur son père. Il ignorait tout de la carrière de son père.
Tommy a connu Eugène Gagnon. Pas tellement longtemps, car Tommy Smith s’est fait abattre le 16 janvier 1945. Eugène a survécu à la guerre pour mourir dans un bête accident d’avion. Son neveu a tout raconté dans un écrit. Je l’ai mis sur mon blogue Souvenirs de guerre. Vous pourrez le lire et admirer la belle plume de Jacques Gagnon.
Jacques Gagnon est celui qui a partagé tout ce qu’il savait sur son oncle en 2011.
Tout!
J’ai tout pris et tout partager et j’ai réécrit l’histoire d’Eugène que j’avais amorcée tel un aveugle en février 2010. De fois en fois je découvrais de nouveaux faits comme la mission sur la rivière Elbe où Eugène s’est mérité sa DFC.
Une DFC bien méritée!
Des fois on mérite une médaille pour ce qu’on a accompli. Des fois des gens cherchent toute leur vie et à tout prix à en avoir une. Même mourir des fois au champ d’honneur pour une médaille ou alors faire mourir les autres.
La DFC d’Eugène a disparu. Sa soeur a fait croire à Marcel Bergeron qu’elle avait jeté ses médailles et son logbook dans les vidanges.
Mon oeil!
Elle voulait juste selon moi se débarrasser d’un jeune homme qui portait trop d’intérêt aux souvenirs de guerre de son frère.
63 ans plus tard, en 2010, Marcel Bergeron cognait à la porte d’un vétéran aviateur de guerre pour lui demander son aide afin de retrouver son héros de jeunesse mort dans un bête accident d’avion.
La vie est bête des fois… bien plus qu’on pense.
Truer words never spoken…