Jean Fontaine – Le projet mémoire: Prise deux

Jacques Coco Morin m’a parlé de cet aviateur cet après-midi.

Il n’avait que des éloges envers cet aviateur, un sans-filiste qui a fait 55 missions sans jamais avoir été blessé.

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collection Jacques Morin

Il a conservé des articles de la Tribune qui rendait hommage à cet aviateur.

Je lui ai dit que je parlerais de Jean Fontaine sur mon blogue…

J’en avais déjà parlé. En fait c’est Jean Fontaine qui parlait de lui. Voici donc en reprise ce que j’avais écrit.

Cliquez ici.

Voici la transcription que l’on trouve sur le site.

Bonjour. Ici, c’est Lieutenant colonel Jean Fontaine, colonel honoraire du 714e Escadron des communications à Sherbrooke.

Je suis un aviateur de la Deuxième Guerre mondiale ayant opéré sur des bombardiers lourds, soit le Wellington qui avait cinq membres d’équipage. Après ça, je suis allé sur le Halifax avec sept membres d’équipage et couronné avec un tour sur les Lancasters avec la Royal Air Force. Autrement dit, je m’empresse à ajouter que, sur la base RAF Waverley, pas loin de Cambridge, il y avait deux escadrilles : l’Escadrille de Mosquitoes et Lancasters, j’étais le seul francophone sur la base. J’ai commencé avec l’Escadrille des Alouettes, ce qu’on appelle le 425. Puis on a été chanceux. On s’est fait prendre par la DCA, le flak, les phares lumineux, et tout ça. Mais mon pilote était très expérimenté, ça fait qu’on a pu s’en sortir sauf que je suis arrivé à la base le soir, moi même et l’équipage, on était un petit peu « sur la corde raide », comme on dit. On était content de revenir à la maison, puis s’en aller pour une semaine de congé.

Alors, après ça, on continue de faire notre tour. Et en passant, le premier tour dans ce temps là, c’était 30 voyages. Et le deuxième un peu moins, 25, pour en faire une moyenne d’à peu près 55. Dans mon cas, j’ai 28 pour le premier tour, puis 27 pour le deuxième; total : 55. Moi, j’ai bien aimé puis j’ai été très bien traité.

En 1944, on m’a envoyé comme instructeur sur une base où il y avait des aviateurs français. Ça fait que j’ai fini la fin de l’été, puis on m’a offert de retourner au Canada. J’ai dit : « Qu’est ce que je vais faire là? What am I gonna do? » Alors, là, il dit : « Tu vas retourner au Canada. Tu vas prendre un mois de vacances, après ça revenir faire ton deuxième tour. » Personnellement, j’ai dit à l’officier supérieur : « That’s a waste of time. C’est une perte de temps. » Et moi, je vais m’arranger avec les types que je connais. J’ai dit : « Je vous remercie quand même. » Puis alors j’ai appelé au « group » duquel on faisait partie, ce qu’on appelle 91 Group Bomber Command. J’ai demandé à la téléphoniste de me connecter avec Addington. C’est pas loin de Cambridge puis Oxford, dans le Midlands. Alors, je prends le téléphone puis je demande à la demoiselle de me brancher sur 91 Group Headquarters à Addington. Puis j’entends la petite voix, là, qui dit 91 Group et tout ça. Ça fait qu’il donne son nom en plus. Son nom, c’est Storey. Je me souviens. Il dit : « Storey, here. » J’ai dit : « Sir, I’ve done what you’ve asked me and it’s my turn to ask. » And he said : « By all means. Where do you want to go? » J’ai dit : « I want to go on Pathfinders. This is an elite group, the Pathfinders, the best group. It’s the best navigators. The best… The whole shebang. Alors, ç’a marché. Puis on m’a envoyé sur une base pour faire un petit entraînement de 3 ou 4 jours et j’étais heureux ! Heureux comme… Je ne sais pas comment l’expliquer, mais c’était pas mal excitant, là. Par contre, ça va pas toujours bien.

Mon équipage…

Premièrement, on s’est écrasé au décollage. Quand vous commencez à pénétrer à l’intérieur de l’Allemagne, vous avez les chasseurs puis la DCA. C’est assez pour énerver n’importe qui. Finalement, on s’en est passé. On disait : « Quelle que soit la qualité de l’équipage que vous avez, si vous n’avez pas, Madame La Chance, vous n’avez pas de chance de finir. If you don’t have Lady luck riding with you, you’ll never finish. »

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30 réflexions sur “Jean Fontaine – Le projet mémoire: Prise deux

  1. En référence avec mon oncle Flt. Sgt. J.J.B. Albert Dugal RAF 425 Sqn Alouette… service number R/79463…Décédé le 03-03-43 lors d’un raid sur Hambourg.
    Question= Y-a-t-il une façon pour moi de retracer tout son cheminement à partir de son enrôlement à Montréal, son séjour à Mont-Joli école de bombing …Sa date de shipping et son temps à Dishforth, nombre de sorties avec les dates etc…. Je ne sais ou concentrer mes recherches…..Merci à l’avance.

  2. On a ça sur le site de Richard Koval

    http://www.6bombergroup.ca/March43/March3~443.html

    Vous pouvez faire venir son dossier militaire d’archives Canada.
    Ils commencent à les numériser.
    Voici un exemple.

    Cliquer pour accéder à sww-24754-arcand-joseph_jules-j94671.pdf

    Ici on a comment demander un dossier.

    http://www.bac-lac.gc.ca/fra/decouvrez/patrimoine-militaire/deuxieme-guerre-mondiale/seconde-guerre-mondiale-victimes-1939-1947/Pages/dossiers-deuxieme-guerre-victimes.aspx#e

  3. Pour mieux comprendre…..ou était posté le navigateur observateur dans un Wellington MK3…
    Merci à l’avance
    Jacques.

    • Bonne question.

      Derrière le pilote.
      Il y avait un petit dôme d’où il pouvait voir les étoiles et ainsi se guider.

      • Merci Pierre…..je vais étudier ca et en apprendre beaucoup sur son rôle dans l’équipe. Formidable!

      • On commence à chercher, puis on ne peut plus arrêter.

        C’est l’histoire de mon blogue et de tous les autres.

      • Selon monsieur Corbeil, et c’est aussi mon humble avis, le rôle du navigateur était le plus important.

      • Certainement un rôle de responsabilité je le réalise…..Il me semble qu’il devait-être mobile dans l’appareil……Le pilote, le wireless, les deux tireurs, tous statiques…il reste donc deux postes, le bomb aimer et le navigateur, ils devaient bougés eux ?…qui s’occupait de la mitraille de flanc ? Très intéressant Merci.

      • Il ne bougeait pas.
        Il restait à son poste.
        C’est monsieur Corbeil qui me l’a dit.
        Son meilleur ami Pierre Gauthier était navigateur dans son équipage.
        Il doit savoir ce qu’il dit.

      • Merci beaucoup Pierre et remercie M. Corbeil de ma part… donc s’il était statique derrière le pilote, c’est le bomb aimer qui était couché en avant dans la partie sous et un peu en retrait du mitrailleur…WOW!….Je vais aussi me coucher moins niaiseux ce soir….Merci et à bientôt.

      • Quand vous aurez les informations sur votre oncle, on lui rendra hommage sur le blogue.

      • Moi j’honore ces jeunes hommes, morts à la guerre ou meurtris par celle-ci.
        Je n’ai aucun lien de parenté…
        Disons des liens d’amitié virtuels.

      • En passant ça ne se promenait pas dans le bombardier durant le vol.
        Pour les mitrailleuses du flanc, faudrait que je vérifie si le Wellington en avait. Pas sur Halifax ni Lancaster.

      • Oui pour cette version…

        Caractéristiques Vickers Wellington GR.Mk XIII
        Type : avion d’attaque antinavire et anti-sous-marine (équipage de 6 à 7 hommes).
        Moteurs : 2 Bristol Hercules XVII en étoile à refroidissement par air de 1 735 ch.
        Performances : vitesse maximale à 1 219 m, 406 km/h; temps de montée à 1 219 m, 6,9 mn; plafond pratique, 4 877 m; distance franchissable normale, 2 816 km.
        Poids : à vide, 9 974 kg ; maximal au décollage, 14 107 kg.
        Dimensions : envergure, 26,26 m; longueur, 19,68 m; hauteur, 5,38 m; surface alaire, 78,04 m².
        Armement : 2 mitrailleuses de 7,7 mm dans la tourelle de nez et 4 dans la tourelle de queue (quelques appareils possédaient 2 mitrailleuses montées dans les flancs du fuselage); jusqu’à 2 041 kg de bombes et de grenades anti-sous-marines, ou 2 torpilles de 457 mm.

      • Le Mk III en avait.

        Vickers Wellington Specifications
        Details for Wellington III
        Length: 60ft 10in (18.54m)
        Wingspan: 86ft 2in (26.25m)
        Height: 17ft 5in (5.31m)
        Maximum Speed: 255mph (411kmh)
        Cruising Speed: 180mph (290kmh)
        Ceiling: 18,000ft (5,484m)
        Range: 1,540 miles (2,484km) with 4,500lb (2,043kg) bombload
        Powerplant: Two Bristol Hercules XI of 1,500hp each
        Payload: 4,500lbs (2,043kg)
        Defensive Armament: 2 x .303 Browning machine guns in nose turret, 2 x .303 machine guns in beam positions and 4 x .303 Browning machine guns in tail turret.
        Recognition: Very deep, stubby fuselage, tapering slightly towards rear of aircraft.Single tail mounted above rear of aircraft. Nose and tail powered gun turrets with cut-outs in the side fuselage for beam gun positions. Metal framework outlined against fabric covered structure.

    • Regardez ce que je fais depuis 2010 sur mon blogue. Les gens partagent car ils savent que je ne fais pas ça pour de l’argent.

  4. Souvenirs de famille……

    Suite au décès d’oncle Albert (il était le fils ainé de la famille), son père est mort de chagrin le 20 juin suivant. Ma grand-mère a perdu son fils et son mari en moins de 2 mois…..

    La veuve de mon oncle (marié juste avant son départ pour son service outre-mer) a vécu un très long deuil. Mettant une quinzaine d’années avant d’entreprendre une nouvelle relation….

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